Une nouvelle ère dans le traitement de la septicémie : Des chercheurs font une découverte prometteuse
Une avancée significative dans la lutte contre un tueur silencieux
Des chercheurs de l’Université des sciences et de la santé de l’Oregon (OHSU) ont réalisé une percée majeure dans la compréhension de la septicémie, une condition potentiellement mortelle, en découvrant comment une molécule présente sur certaines bactéries peut influencer la coagulation sanguine.
La septicémie, définie formellement comme une réponse anormale et potentiellement mortelle à une infection qui entraîne une défaillance des organes, représente un fardeau mondial considérable. Les statistiques sont alarmantes : en 2017, on estimait à 48,9 millions le nombre de cas, causant 11 millions de décès, soit 19,7 % de tous les décès dans le monde.
Développements récents et implications
L’équipe du laboratoire d’ingénierie cardiovasculaire de l’OHSU s’est concentrée sur les mécanismes spécifiques de la coagulation sanguine dans la septicémie, dans l’espoir d’améliorer les traitements pour les patients gravement malades. Leurs travaux incluent le développement de traitements expérimentaux ciblant le facteur XII, notamment des anticorps conçus pour bloquer son activité.
La situation actuelle est préoccupante, avec un taux de mortalité pouvant atteindre 50 % aux États-Unis. Les traitements actuels se limitent principalement aux antibiotiques, aux soins de support et parfois aux stéroïdes pour moduler le système immunitaire, mais il n’existe pas de thérapies ciblées qui améliorent significativement les résultats.
Vers une médecine de précision
La septicémie est maintenant comprise comme une réponse complexe et dysrégulée de l’hôte à l’infection, comprenant des aspects pro-inflammatoires et immunosuppresseurs qui varient dans le temps chez un même patient tout en différant d’un patient à l’autre. Une meilleure caractérisation des patients utilisant des approches d’immunologie systémique peut aider à sélectionner les patients pour l’inclusion dans des essais de nouvelles interventions thérapeutiques.
Des outils diagnostiques et des médicaments novateurs sont urgemment nécessaires, non seulement pour réduire l’énorme fardeau mondial actuel de la septicémie, mais aussi pour éviter les catastrophes médicales comme celle observée lors de la pandémie de COVID-19. Ces mesures ‘indépendantes des pathogènes’ pourraient traiter efficacement les issues graves de la maladie avant même l’identification d’un pathogène pandémique. Ce concept transformationnel devrait être au cœur des plans de lutte contre les futures pandémies.
