Saturday, September 13

Une découverte révolutionnaire sur le sommeil paradoxal pourrait transformer le traitement des troubles neurologiques

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Une avancée majeure dans la compréhension du sommeil

Une percée significative dans la compréhension du mécanisme du sommeil ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement des troubles du sommeil et des conditions neuropsychiatriques associées : les scientifiques ont identifié le récepteur de mélatonine MT1 comme un régulateur crucial du sommeil paradoxal (SP).

L’importance du sommeil paradoxal pour la santé

Le sommeil paradoxal, caractérisé par des mouvements oculaires rapides derrière les paupières, représente la quatrième phase du sommeil. Cette phase est associée à une activité cérébrale accrue et aux rêves, bien qu’avec une diminution du tonus musculaire.

Le sommeil humain se déroule selon une séquence précise de phases non-SP et SP, chacune servant des fonctions physiologiques distinctes. Le sommeil paradoxal joue un rôle crucial dans la consolidation de la mémoire et la régulation émotionnelle, tandis que le sommeil non-paradoxal soutient les processus de récupération et de réparation physique. Les perturbations de ce cycle peuvent altérer les fonctions cognitives et augmenter la vulnérabilité aux maladies neuropsychiatriques.

Implications pour les maladies neurologiques

Des conditions graves comme la maladie de Parkinson et la démence à corps de Lewy – qui manquent actuellement de traitements efficaces – sont liées à des perturbations du sommeil paradoxal. “Cette découverte fait non seulement progresser notre compréhension des mécanismes du sommeil, mais présente également un potentiel clinique significatif,” a déclaré Gabriella Gobbi, chercheuse principale d’une nouvelle étude publiée dans le Journal of Neuroscience. Elle est professeure de psychiatrie à l’Université McGill, clinicienne-chercheuse à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en thérapeutique pour la santé mentale.

Perspectives futures

Utilisant un nouveau médicament qui active les récepteurs MT1, les chercheurs ont pu réduire l’activité de ces neurones chez des animaux expérimentaux, avec pour effet d’augmenter avec succès la durée du sommeil paradoxal. Cette avancée est significative car les médicaments actuels facilitant le sommeil n’augmentent généralement que la durée du sommeil non-paradoxal.

Des recherches supplémentaires sur la neurobiologie et la pharmacologie du sommeil paradoxal sont cruciales pour développer des traitements ciblés qui pourraient améliorer la qualité de vie des patients affectés par ces maladies débilitantes. Alors que les scientifiques continuent d’explorer les complexités de la régulation du sommeil, l’espoir d’interventions efficaces dans les troubles neurologiques devient de plus en plus prometteur.

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