Une journée de mobilisation sans précédent

La mobilisation a pris une ampleur considérable avec un déploiement de 80 000 policiers à l’échelle nationale, dont 6 000 à Paris. Le ministère de l’Éducation a rapporté que près de 100 écoles ont été perturbées, dont 27 complètement bloquées.

Selon le ministère de l’Intérieur, les manifestations ont rassemblé environ 175 000 participants à travers le pays, participant à 550 rassemblements et 262 blocages. La journée s’est soldée par 473 arrestations, dont 203 dans la région parisienne. Les autorités ont noté la présence de nombreux activistes radicaux qui ont causé des troubles à l’ordre public.

Transition politique tendue

Cette mobilisation coïncide avec l’arrivée au pouvoir de Sébastien Lecornu, ancien ministre de la Défense, qui succède à François Bayrou, évincé après avoir perdu un vote de confiance au parlement concernant son plan impopulaire de réduction du déficit. Les critiques considèrent que la nomination d’un fidèle de Macron en cette journée représente un baptême du feu pour Lecornu.

Impact sur la vie quotidienne

La journée du 10 septembre 2025 s’annonce comme une journée noire dans la région parisienne, avec un mouvement de protestation nationale contre les mesures du gouvernement, affectant les transports parisiens et entraînant la fermeture d’écoles.

Perspectives et tensions futures

Le mouvement “Bloquons tout” – une coalition sans leader née sur les réseaux sociaux – s’est d’abord manifesté en mai parmi les groupes de droite avant d’être repris par la gauche et l’extrême gauche. Une grève nationale encore plus importante est déjà prévue pour le 18 septembre, avec la participation attendue de tous les syndicats.

Malgré les nombreuses arrestations dans la capitale, les rassemblements sont restés largement pacifiques, avec des perturbations mineures à la gare du Nord et au centre commercial des Halles.