L’industrie du papier en 2025 : entre consolidation et innovation durable

Une industrie en transformation
L’industrie du papier connaît une stabilisation en 2025, marquée par des taux de croissance plus normaux, bien que le secteur du papier graphique continue de connaître un déclin structurel, accentué par des coûts et des prix élevés.
Le marché mondial du papier, actuellement évalué à 351,69 milliards de dollars en 2025, devrait atteindre 416,56 milliards de dollars d’ici 2035, reflétant une transformation progressive mais significative du secteur.
Tendances et développements majeurs
La répartition actuelle du marché montre que l’emballage domine avec 53% des parts, suivi du papier d’impression et d’écriture (23%), des produits sanitaires (12%), et du papier journal (5%). La région Asie-Pacifique, particulièrement la Chine et le Japon, domine le marché mondial avec plus de 45% des parts.
Un changement majeur se profile avec la réglementation européenne sur la déforestation (EUDR), reportée à 2026, qui exigera des entreprises qu’elles garantissent que leurs produits papetiers ne proviennent pas de zones déboisées. Bien que cela puisse avantager les entreprises ayant des normes d’approvisionnement strictes, cela augmentera les coûts de conformité et compliquera la gestion de la chaîne d’approvisionnement.
Perspectives d’avenir
Le secteur continue de se consolider, avec International Paper qui envisage des options stratégiques pour son activité pâte à papier, tandis que Smurfit WestRock examine ses actifs historiques de carton blanchi. Le marché américain de l’emballage offre encore des opportunités de consolidation, particulièrement dans le secteur de la transformation.
L’avenir de l’industrie est fortement aligné sur les tendances de durabilité environnementale, avec une demande croissante d’emballages papier recyclables et biodégradables, notamment dans les secteurs sensibles comme l’alimentation et la pharmacie. L’industrie bénéficie également d’une infrastructure de recyclage mature et en expansion, réduisant les coûts des matières premières et l’impact environnemental.