Les enseignants de l’Alberta annoncent une grève provinciale pour le 6 octobre
Une impasse dans les négociations mène à un avis de grève
Plus de 51 000 enseignants de l’Alberta feront la grève à partir du 6 octobre si aucune entente n’est conclue d’ici là, suite à des mois de négociations au point mort avec la province, selon Jason Schilling, président de l’Association des enseignants de l’Alberta (ATA).
“Les élèves sont lésés et nos enseignants sont poussés à bout. Sans une intervention audacieuse, immédiate et soutenue du gouvernement, la situation va se détériorer davantage”, a déclaré Schilling. “L’ère des demi-mesures et des déflexions politiques est révolue. Nos enfants méritent mieux, tout comme ceux qui les enseignent.”
Enjeux principaux du conflit
L’ATA a identifié les salaires, les conditions en classe, le surpeuplement et les ressources pour les élèves comme principaux enjeux. Les enseignants font face aux plus grandes classes qu’ils n’aient jamais eues, avec des élèves qui doivent apprendre dans les bibliothèques, les couloirs et les vestiaires.
Bien que le gouvernement propose d’embaucher 3 000 nouveaux enseignants sur trois ans et d’augmenter les salaires de 12 % sur quatre ans, les enseignants rejettent cette offre. Selon l’ATA, les enseignants ne peuvent accepter une offre salariale qui ne permet pas d’attirer et de retenir les enseignants en tenant compte de l’inflation. Les enseignants n’ont reçu qu’une augmentation salariale de 5,75 % au cours de la dernière décennie, et un salaire équitable n’est pas qu’une question d’argent, mais aussi de respect pour la valeur qu’apportent les enseignants au système éducatif albertain.
Impact sur les familles et l’éducation
Les familles sont encouragées à commencer à planifier des arrangements alternatifs en cas d’annulation des cours. Si l’action syndicale entraîne un retrait complet des services d’enseignement à travers l’Alberta, toutes les classes seront annulées, les élèves ne pourront pas fréquenter l’école en personne ou en ligne, et il n’y aura ni instruction, ni supervision, ni activités parascolaires.
La première ministre Smith a déclaré que son gouvernement espère éviter une grève et est prêt à essayer de progresser sur les conditions en classe et l’embauche de personnel supplémentaire. Selon Schilling, le gouvernement a la capacité financière de répondre aux besoins des enseignants.
