Le Mexique en 2025 : Entre défis économiques et transformation politique

Une période charnière pour l’économie mexicaine
L’économie mexicaine traverse actuellement une période difficile, avec des prévisions du FMI indiquant une contraction pour 2025, ce qui serait la première baisse depuis la pandémie de COVID-19 en 2020. Cette situation fait suite à une croissance modérée de 1,5% en 2024, déjà en ralentissement par rapport aux 3,2% de 2023.
Relations commerciales sous tension
L’intégration économique nord-américaine fait face à des pressions sans précédent en 2025, notamment en raison d’un protectionnisme croissant. Le retour de Donald Trump à la présidence américaine a augmenté la probabilité de tarifs douaniers et intensifié les tensions diplomatiques et commerciales.
Malgré ces défis, le Mexique conserve des atouts majeurs. Le pays continue de bénéficier de la réorganisation des échanges entre les États-Unis et la Chine, les tendances de délocalisation de proximité renforçant son rôle de plaque tournante de la chaîne d’approvisionnement. Sa similarité d’exportation avec la Chine et son intégration structurelle profonde avec l’économie américaine le positionnent favorablement pour capturer une plus grande part de la production manufacturière nord-américaine.
Transformation politique et institutionnelle
Sous l’administration de Claudia Sheinbaum Pardo, inaugurée en 2024, le pays poursuit les politiques de son prédécesseur, malgré leur efficacité limitée face aux problèmes du pays. Le parti au pouvoir MORENA poursuit son agenda nationaliste et populiste, tout en continuant la transformation des institutions démocratiques.
Perspectives et enjeux
Pour libérer le plein potentiel économique du Mexique, il sera crucial de renforcer les moteurs de la croissance. Les pressions budgétaires nécessiteront des actions pour augmenter les revenus et protéger la viabilité de la dette, ainsi qu’une plus grande participation du secteur privé pour répondre aux besoins d’investissement, particulièrement dans les infrastructures. À court terme, la priorité sera de naviguer dans un paysage commercial et d’investissement turbulent tout en planifiant une plus grande résilience commerciale.