Le Canada retarde son mandat sur les véhicules électriques : Carney cite les pressions économiques
Une décision controversée pour l’industrie automobile
Le Canada reporte son plan visant à imposer des niveaux minimaux de ventes de véhicules électriques d’ici 2026, une concession aux constructeurs automobiles dans un secteur bouleversé par les tarifs douaniers. Cette décision fait partie d’une série de mesures visant à aider les entreprises les plus touchées par la guerre commerciale du président américain Donald Trump.
Contexte et implications
Le mandat initial exigeait que le nombre de nouveaux véhicules à émission zéro (VEZ) vendus au Canada atteigne 20 % l’année prochaine, 60 % d’ici 2030 et 100 % d’ici 2035 pour aider le pays à atteindre ses objectifs de réduction des émissions.
Lors d’une conférence de presse à Mississauga, Ontario, Carney a annoncé la suspension du mandat pour 2026 et le lancement d’un examen de 60 jours du programme pour identifier de ‘futures flexibilités et moyens de réduire les coûts.’
Réactions et préoccupations
Cette décision a suscité de vives critiques de la part des groupes environnementaux. Keith Stewart, stratège principal en énergie chez Greenpeace, a déclaré : ‘À quoi bon élire Mark Carney si nous obtenons la politique climatique de Pierre Poilievre?’ Il a ajouté que le Canada devrait s’aligner sur l’Europe, qui renforce son engagement envers les énergies renouvelables et les véhicules électriques.
État actuel du marché des VE
La Colombie-Britannique et le Québec ont dépassé l’objectif de 20 % – le Québec atteignant 31 % – et représentent près des trois quarts des nouveaux VE immatriculés dans le pays. Aucune autre province n’a même atteint 10 %.
Perspectives d’avenir
Carney a indiqué que le gouvernement se concentrera sur la transformation économique nationale. ‘Nous savons que nous devons agir maintenant, investir maintenant, précisément quand c’est difficile,’ a-t-il déclaré. Cette pause du mandat VE représente le dernier revirement des politiques environnementales phares du gouvernement de Justin Trudeau.