La Biélorussie sous Lukashenko: Entre l’Influence Russe et l’Isolement Occidental
Un Septième Mandat Controversé
Alexandre Lukashenko a obtenu 86,8% des voix lors de l’élection présidentielle de janvier 2025, avec un taux de participation déclaré de 85,7% sur environ 6,9 millions d’électeurs éligibles. Cette victoire prolonge son règne qui dure depuis 1994, dans des élections que ses opposants, les gouvernements occidentaux et les groupes de défense des droits humains ont qualifiées de ‘simulacre’.
Relations avec la Russie et Impact International
La survie politique de Lukashenko dépend largement de Poutine, et ces dernières années, la Biélorussie s’est transformée essentiellement en un protectorat russe. L’économie biélorusse est financièrement dépendante des subventions de Moscou, avec deux tiers du commerce biélorusse réalisé avec la Russie. Même l’identité nationale et la langue biélorusses ont été progressivement marginalisées au profit du russe.
Répression et Opposition
Face à une violence policière extrême et à la détention de plus de 35 000 personnes, le mouvement de protestation a été étouffé, et ses dirigeants ont été emprisonnés ou exilés. Plus de 300 000 personnes ont fui ce pays de 9 millions d’habitants, selon les Nations Unies. Au moins 1 250 personnes sont détenues comme prisonniers politiques, dont le lauréat du prix Nobel de la paix Ales Bialiatski.
Perspectives d’Avenir
Récemment, Lukashenko a signalé qu’il ne compte pas briguer un autre mandat, tout en rejetant les spéculations selon lesquelles il préparerait son fils comme successeur. Il a suggéré que son successeur devrait ‘ne rien briser immédiatement’, mais continuer à développer le pays pour éviter toute ‘rupture révolutionnaire’.
Des observateurs notent que les autorités ont largement permis à la presse étrangère de couvrir l’élection, possiblement comme un signe que Lukashenko pourrait ‘essayer de réparer les relations avec l’Occident’. Cette ouverture pourrait être liée à l’anticipation d’un éventuel accord de paix entre la Russie et l’Ukraine plus tard dans l’année, Lukashenko cherchant à positionner la Biélorussie pour l’après-conflit.