Doug Ford s’attaque aux radars photo : Débat sur la sécurité routière et les revenus municipaux

Une nouvelle controverse sur la sécurité routière
Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a lancé un ultimatum aux villes utilisant des radars photo automatisés, menaçant de les éliminer s’ils ne sont pas retirés volontairement. Selon Ford, ces dispositifs ne sont qu’une tentative de générer des revenus, les qualifiant de “taxe déguisée”.
Vandalisme croissant et tensions municipales
La situation s’est intensifiée récemment avec 17 radars photo vandalisés à Toronto, s’inscrivant dans une tendance inquiétante qui a vu 800 incidents de vandalisme signalés cette année.
Les enjeux financiers sont considérables : la ville a perçu environ 40 millions de dollars d’amendes en 2024, et déjà plus de 45 millions en 2025. Toronto dispose actuellement de 150 radars automatisés.
Débat sur l’efficacité et la sécurité
Les données de la ville d’Ottawa démontrent l’efficacité des radars : le taux de conformité aux limites de vitesse est passé de 16 % à 81 % après trois ans d’utilisation, et les excès de vitesse importants ont chuté de 14 % à 0,7 %.
Les défenseurs des radars, dont la maire de Toronto, soulignent leur rôle crucial dans la protection des personnes vulnérables, notamment les enfants et les personnes âgées. Ils insistent sur le fait que ces dispositifs visent avant tout la sécurité routière, au-delà de la question des revenus municipaux, argumentant que “si vous roulez trop vite, vous devriez arrêter, car des enfants et des piétons risquent d’être tués”.
Perspectives d’avenir
Le gouvernement provincial envisage de prendre des mesures cet automne pour éliminer les radars photo. Selon un porte-parole du ministre des Transports, ils explorent des outils alternatifs pour améliorer la sécurité routière sans l’utilisation de radars automatiques, et sont prêts à intervenir si les villes ne les retirent pas d’elles-mêmes.