Le méga-barrage éthiopien GERD complété : un conflit régional majeur en développement avec l’Égypte
Un projet historique source de tensions régionales
L’Éthiopie se prépare à inaugurer officiellement le Grand Barrage de la Renaissance Éthiopienne (GERD) en septembre 2025, marquant l’aboutissement de plus d’une décennie de construction de ce qui deviendra le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique.
Les enjeux du conflit
L’Égypte, qui souffre déjà d’une grave pénurie d’eau, considère le barrage comme une menace existentielle, car le pays dépend du Nil pour 97% de ses besoins en eau. Le GERD, lancé en 2011 avec un budget de 4 milliards de dollars, est considéré comme le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique, s’étendant sur 1,8 km de large et 145 mètres de haut.
L’Éthiopie affirme que le barrage, situé sur le Nil Bleu, est vital pour son programme d’électrification. À pleine capacité, l’énorme barrage peut contenir jusqu’à 74 milliards de mètres cubes d’eau et pourrait générer plus de 5 000 mégawatts d’électricité – plus du double de la production actuelle de l’Éthiopie.
Escalade des tensions diplomatiques
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a révélé que l’impasse actuelle sur la crise du GERD pourrait conduire à un regain de tensions dans la région. L’Égypte a suspendu les pourparlers avec l’Éthiopie il y a plus d’un année en raison de l’intransigeance d’Addis-Abeba dans les négociations.
Actions diplomatiques et militaires
L’Égypte a déjà mis de côté la diplomatie et commencé à prendre des mesures pour dissuader l’Éthiopie d’interférer avec sa sécurité hydrique. Ces mesures comprennent une série d’accords de défense commune et de coopération militaire avec les pays voisins de l’Éthiopie, ainsi que le déploiement de troupes égyptiennes en Somalie, à quelques kilomètres de la frontière éthiopienne.
Perspectives d’avenir
L’impasse diplomatique sur le GERD a incontestablement mis la diplomatie africaine sous pression, avec des appels croissants au niveau continental pour trouver une solution diplomatique afin de réduire la possibilité d’une confrontation directe.
